Alors que les Togolais subissent déjà la hausse des prix des denrées alimentaires de premières nécessités (maïs, haricots, farine, etc.,) marqué par un contexte de crise sanitaire, le gouvernement vient « porter l’estocade » en annonçant l’augmentation des prix du carburant à la pompe. Un moment « mal choisi », selon le député Gerry Taama.
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Dans une publication sur Facebook ce jeudi 10 juin 2021, le président du groupe parlementaire NET/PDP a réagi à cette augmentation des prix des produits à la pompe qui, forcément, provoquera des grincements de dents au sein d’une population qui croupit déjà sous le poids de la misère.
« Qu’on se le dise, ce n’est pas en soit l’augmentation qui pose problème. Nous avons déjà payé le carburant à plus de 600f le litre à la pompe au Togo sans regimber », se rappelle Gerry Taama. « Le problème est que ce n’est pas le moment. Non, soyons sérieux, le moment est mal choisi », a-t-il poursuivi.
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Une réponse d’abord à la cherté de la vie
Alors que le pouvoir d’achat se dégrade dans un contexte marqué par la crise sanitaire, selon Gerry Taama, le gouvernement doit régler la question de la vie chère, plutôt que d’augmenter les prix du carburant à la pompe.
« Voici plusieurs semaines qu’on se plaint de la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, la seule réponse du gouvernement a été de dire que l’Ansat (l’agence en charge de la sécurité alimentaire au Togo-ndlr) ouvrait ses magasins, alors qu’ils ont toujours été ouverts. Ensuite, il a été établi que les prix d’Ansat n’étaient pas si différents de ceux du marché. Donc il n’y a pas encore de réponse officielle du gouvernement à la cherté de la vie », rétorque le président du NET.
Puis il ajoute : « (…) Nous sommes toujours en état d’urgence sanitaire. En l’espace de quelques mois, ça fait donc trois mesures qui affaiblissent le panier de la ménagère : TVM, péages et maintenant, hausse des prix du carburant. Autant dire que pour le moment, aucune mesure active n’a été prise contre la précarité, au cours de cette phase où les prix flambent : gouvernement 3, précarité 0 ».
Une décision mal accueillie
Même si dans l’arrêté interministériel, le ministère du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, celui de l’Economie et des Finances, ainsi que le ministère Délégué auprès du président de la République chargé de l’Energie et des Mines expliquent que cette décision intervient suite à une proposition du Comité de Suivi des Fluctuations des Prix des Produits Pétroliers (CSFPPP) eu égard aux fluctuations des cours mondiaux des produits pétroliers, cette augmentation est très mal accueillie au sein de la population. Sur les réseaux sociaux ça gronde depuis hier après-midi.
Il y a plus d’un an, rappelons-le, les Togolaises connaissent deux baisses successives des prix de carburant à la pompe.
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