Plus de huit mois de silence après la débâcle du 22 février, l’Alliance nationale pour le changement au Togo appelle à la remobilisation. Lors de son conseil national, les dirigeants du parti ont appelé, mercredi 14 octobre, à reprendre la lutte, ayant comme objectif l’alternance et le changement.
Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé
En faisant le bilan de dix ans d’existence et huit mois de silence, après la débâcle de la présidentielle du 22 février, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) redresse la barre.
Selon Jean-Pierre Fabre, reconduit à la tête du parti, il faut remobiliser les troupes. « Nous avons payé cher la solidarité de groupe, il faut désormais savoir trouver les partenaires sérieux, au sein de l’opposition, sur des actions unitaires », a-t-il souligné.
« Je crois que nous ne disons pas suffisamment assez que nous faisons face à une dictature militaire à façade civile. Je veux changer le système qui régente ce pays depuis des lustres », a ajouté Jean-Pierre Fabre.
« Rien ne permet de dire qui est le vainqueur de la présidentielle du 22 février. Les conditions dans lesquelles cette élection s’est déroulée n’étaient pas bonnes », a affirmé le président de l’ANC.
Le combat reste donc entier face au pouvoir : rester disponible à toute discussion sur le cadre de vie des Togolais et l’amélioration du cadre électoral.
« Nous devons nous battre pour avoir des institutions impliquées dans les élections qui soient à même de dire la vérité des urnes. Plus que jamais, l’ANC va être présente dans la lutte, sur tous les plans, dans le but de faire bouger les choses », a de son côté déclaré Patrick Lawson, Premier vice-président du parti.
Plus réaliste et plus soudée est la nouvelle donne, alors que les petites libertés dans le pays sont en train d’être restreintes par le pouvoir.
Avec Rfi.fr