Le zèle du maire Aboka Kossi

 

 

 

Ses dérives alimentent les colonnes des faits divers des journaux plus que les actions de développement pour lesquelles il est élu à la tête de la commune. Les décisions du maire de la commune Golfe 5, le maire Aboka Kossi Agbenyegan, divisent souvent ses administrés et suscitent souvent des débats nourris dans l’opinion. La dernière en date n’en fera pas exception. 

 

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 En effet, il nous a été rapporté que la mairie Golfe 5 d’Aflao-Gakli conditionne l’autorisation de la pose de baraques  à certaines places publiques  dans la commune( Tokoin Casablanca notamment) à la peinture de ces baraques aux couleurs  bleue azur et blanc de l’Union pour la république (UNIR), le parti présidentiel.

 

Contacté par notre rédaction, le maire Aboka a nié les faits et a demandé de lui révéler la source de l’information. Ce à quoi la rédaction lui a répondu que cette demande est contraire à la déontologie de la profession du journaliste. Sur ces entre-faits, le maire a proféré  des menaces que  si nous publions cet article, nous aurons affaire à lui et qu’il va nous ester en justice.

 

Quelques heures après notre appel à la mairie, le constat est que certaines baraques qui étaient peintes aux couleurs UNIR sont en train d’être repeintes comme l’illustre la photo ci-contre.  C’est dire que notre appel a produit l’effet escompté.

 

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Cette injonction faite aux commerçants avant de leur octroyer une place publique est une violation de la constitution togolaise. La loi suprême du Togo dispose que « la République respecte toutes les opinions politiques, philosophiques, ainsi que toutes les croyances religieuses ». Imposer des couleurs à un citoyen est contraire à la liberté de choix garantie par notre constitution.

Cet ancien professeur d’Anglais qui se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine met à mal à l’aise le vivre-ensemble au point où on se demande s’il n’y a personne pour le redresser. A force de fermer les yeux sur ses dérives elles risquent d’être un jour suicidaire pour le pays.  Les pays qui, sont aujourd’hui  fond de l’abîme ne l’y sont pas du jour au lendemain mais par le fait de garder des ressentiments qui finissent par dégénérer un jour.

 

Il est donc important de ne pas donner raison aux extrémistes de tout bord. Le Togo depuis trois décennies a fait le choix du multipartisme. Il faut que tous les courants de pensées soient respectés dans le pays. Ceux qui, par zèle, prennent des décisions qui vont dans le sens contraire du respect des idéaux démocratiques ne rendent pas service au président de la République. Au contraire. Ils sabotent les efforts qui sont faits pour tourner les pages sombres de notre histoire.

 

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Et tant que maire, Aboka n’ignore pas que sa commune compte en son sein toutes les couches socio-politiques du pays. Et de ce fait, le droit des minorités doit être respecté. Il en va de la paix et de la cohésion nationale sans lesquelles le développement n’est pas possible.

 

 

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