Nouvelles confidences sur le mandat à venir de Faure Gnassingbé

Le président togolais Faure Gnassingbé devrait prêter serment dans les prochains pour entamer son 4e mandat après avoir été déclaré vainqueur de la dernière élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle le 3 mars dernier.

 

 

Dans une interview accordée au journal économique FDI Intelligence, le président togolais s’est confié sur ses ambitions pour le quatrième mandat qu’il s’apprête à entamer.

 

Nous vous proposons la version française de l’interview traduite par notre rédaction:

 

 Quel a été le catalyseur de l’amélioration du climat des affaires et de l’attraction des IDE au Togo ?

L’engagement politique, le pragmatisme et le leadership des hautes autorités du pays sont les catalyseurs de ces réformes. Notre pays est résolument engagé dans la mise en œuvre d’une série de réformes. L’objectif est de rendre l’environnement des affaires plus attractif, de mobiliser davantage d’investissements et de parvenir à une forte croissance économique à moyen terme.

 

 

Quels sont les principaux objectifs de votre quatrième mandat ?

Nous abordons ce mandat avec un grand sentiment d’opportunité, de l’humilité et un sens des responsabilités. Ce nouveau mandat vise à consolider nos réalisations.

 

Premièrement, assurer la paix et la sécurité : notre région connaît une situation sécuritaire particulièrement instable et sensible. Nous avons la responsabilité de protéger la population. L’émergence de la crise sanitaire due aux coronavirus nous rappelle une fois de plus notre obligation d’être constamment vigilants et de combiner des mesures préventives et défensives.

 

Deuxièmement, nous allons mettre en place une structure de gouvernance plus ouverte et plus inclusive. Cela exige que nous mettions en place des mécanismes qui facilitent une plus grande participation de chacun dans le processus de prise de décision. Cela, j’en suis convaincu, renforcera la responsabilité et donnera à la population les moyens de suivre les décisions qui sont prises.

 

Le troisième objectif est de maintenir la production de richesses en accélérant le développement de secteurs à fort potentiel, conformément au plan de développement national 2018-2022. Cela inclut la poursuite de grands projets d’infrastructure tels que la modernisation de notre port et la construction d’une autoroute entre le nord et le sud du pays.

 

Nous allons également améliorer l’accès aux services sociaux de base pour notre population, en particulier les plus vulnérables. En conséquence, nous continuerons à mettre en œuvre notre stratégie d’accès universel à l’énergie et à mettre en place des stratégies spécifiques pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement.

 

Enfin, nous rapprocherons les services publics de la population grâce à la technologie numérique et en facilitant l’accès à plusieurs processus administratifs. Par exemple, la gratuité totale des frais d’inscription aux examens et la gratuité des certificats de naissance reposant sur notre système d’identité biométrique pour l’ensemble de la population.

 

Nous devons garantir une santé et une éducation de qualité pour tous. Ce dernier objectif est pour moi essentiel car le capital humain est l’atout le plus précieux de notre pays.

 

 

 Quelles autres mesures ont été mises en œuvre pour attirer de nouveaux investissements au Togo ?

Notre pays a récemment adopté un nouveau code des investissements qui offre des avantages importants aux opérateurs économiques, en garantissant, par exemple, des exonérations de droits, de taxes et d’impôts indirects.

 

Nous sommes fermement résolus à faire du secteur privé l’acteur clé et le moteur de notre économie en lui accordant [une attention particulière] et [en faisant preuve] d’agilité dans la gestion de nos partenariats.

 

Il convient toutefois de noter que notre pays n’est pas en concurrence avec ses voisins, mais qu’il préfère travailler en étroite collaboration avec eux pour faire de la région ouest-africaine un lieu dynamique et vivant pour investir et faire des affaires. Le Togo reste attaché à l’intégration rapide de l’Afrique dans une économie continentale robuste et dynamique.

 

 

 Comment avez-vous réagi à la pandémie de Covid-19 ?

Le premier cas au Togo a été enregistré le 6 mars. Depuis lors, le nombre de cas, malgré nos efforts, augmente chaque jour. Nous avons pris des mesures pour limiter l’accès à notre pays aux voyageurs provenant de zones à haut risque et avons mis en place des mesures pour gérer les cas potentiels de maladie. Tous les services médicaux ont été mobilisés pour surveiller et isoler les personnes qui ont été en contact avec des cas positifs afin de ralentir la propagation du virus.

 

 

En plus de ces mesures [et d’autres], nous mettons en place un programme de transfert d’argent liquide appelé “Novissi” [qui se traduit par “solidarité” dans le dialecte local] pour apporter une aide financière aux travailleurs informels dont les revenus quotidiens ont été sérieusement perturbés ou perdus en raison des mesures d’urgence que nous avons prises pour arrêter la propagation du virus.

 

Toutes ces actions sont accompagnées de campagnes d’éducation du public qui [éduquent] la population sur les directives sanitaires appropriées à suivre pour se protéger et protéger les familles contre le Covid-19.

 

La collaboration est la clé de notre succès dans la lutte contre le Covid-19. Mon gouvernement est en contact fréquent avec les pays voisins pour partager les informations sur tous les cas détectés qui impliquent leurs citoyens. Nous devons, en tant que peuple et en tant que pays, faire preuve d’une grande unité et d’une grande solidarité pour relever le défi de la sauvegarde de notre avenir.

 

Togoweb