Au Togo, des opposants, des journalistes et autres militants des droits de l’homme sont espionnés par le pouvoir avec Pegasus. Ce n’est certainement pas une surprise. Selon les conclusions d’une enquête relayées dans plusieurs médias, on signale l’apparition de plus de 300 numéros togolais dans la liste des cibles potentielles du logiciel espion israélien.
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Selon RFI, les numéros des opposants au régime de Faure Gnassingbé arrivent en tête de liste des numéros togolais visés par le logiciel espion Pegasus. Sans surprise, Tikpi Atchadam, leader du Parti national panafricain (PNP), à l’origine des grandes manifestations de 2017-2018, se trouve dans la liste.
De même, Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux à la présidentielle de 2020 contre le chef de l’État, est également ciblé. Ces deux leaders politiques sont tous deux actuellement en exil depuis.
La semaine dernière déjà, les noms des journalistes Carlos Ketohou, Ferdinand Ayité ou encore de Luc Abaki ont été cités parmi les journalistes espionnés par le pouvoir togolais.
On savait déjà depuis plus d’un que des prélats et autres acteurs de la société dont David Ekoué Dosseh, coordonnateur de la plateforme citoyenne Togo Debout étaient déjà la cible de Pegasus.
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Le Togo ne nie pas l’utilisation de Pegasus
Selon RFI qui cite le journal Le Monde, « les autorités togolaises ne nient pas » l’utilisation d’un tel logiciel. En effet, le journal Le Monde précise que le chef de l’Etat togolais a déclaré au sujet de l’utilisation de Pegasus au Togo que « chaque État souverain s’organise pour faire face à ce qui le menace avec les moyens dont il dispose. »
Le média précise par ailleurs qu’au sujet de l’espionnage des opposants, Faure Gnassingbé a répondu « qu’il ne peut pas le confirmer ». Le Monde ajoute que le président togolais « ne l’exclut pas non plus ».
Le logiciel espion est capable d’aspirer l’ensemble des informations contenues dans le téléphone infecté et d’activer son micro. Les plus recherchés sont notamment messages, photos, contacts.
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