Ouvert ce mercredi 23 mars 2022 à Lomé, par le chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, le sommet sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité prend fin aujourd’hui avec d’importantes recommandations pour faire face au phénomène.
Cette rencontre de haut niveau de deux jours, est un cadre qui « permet de mener ensemble des réflexions sur les moyens de relever les défis liés à la cybercriminalité. Il s’agit de développer des synergies pour combattre la criminalité dans la transition numérique, une révolution de notre époque qui ouvre des perspectives remarquables à l’humanité », précise l’hôte de l’évènement.
Dans son intervention, le chef de l’Etat togolais n’a pas manqué de relever l’importance du Prix du Champion d’Afrique de la cybersécurité qui lui a été décerné.
» Je reçois cette distinction avec beaucoup d’humilité parce qu’il est rare qu’on vous offre un prix avant que vous ne commenciez votre mission. Merci pour la confiance et je vous promets que la mission sera accomplie avec beaucoup de diligence. Cette distinction me conforte dans le choix de mon pays de faire du numérique un vecteur de développement et renforce ma détermination à poursuivre cette œuvre. Je voudrais très amicalement aussi associer tous les ministres des pays frères à ce prix. Je crois que c’est un encouragement pour le continent africain, pour les chefs d’Etat africains à aller dans ce sens », ajoute-t-il.
L’Afrique, tout comme les autres continents, est confrontée au problème de la cybersécurité. Pour y faire face convenablement, propose Faure Gnassingbé, « Nos Etats doivent ensemble établir des cadres juridiques pour réglementer l’utilisation du cyberespace et réprimer les cybercrimes et activités connexes ».
C’est pourquoi il est nécessaire, insiste-t-il, de « mettre en œuvre la Convention de l’Union Africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, adoptée à Malabo en Guinée Equatoriale le 27 juin 2014, dont l’objectif est d’assurer la coopération efficace et efficiente des pays africains en matière de cybersécurité, de lutte contre la cybercriminalité et de protection des données à caractère personnel ».
Le Togo s’emploie de son côté à réunir toutes les conditions pour stopper la cybercriminalité. En effet, son Assemblée nationale a adopté le 29 juin 2021 la loi autorisant la ratification de cette convention en vue de permettre son intégration dans sa législation nationale.
« La volonté du Gouvernement de faire du numérique un vecteur de croissance et de développement du pays comporte le risque aussi de voir les activités criminelles s’intensifier en ligne. Les tenants de ces activités criminelles bénéficient de la rapidité, de la simplicité et de l’efficacité de la digitalisation, ce qui facilite la croissance exponentielle de leurs actes », rappelle Faure Gnassingbé, soulignant qu’ » En outre, la ratification de la Convention de Malabo qui fait du Togo seulement le 11ème pays ayant déposé les instruments de ratification de ce Texte, lui permettra de bénéficier de la coopération avec d’autres Etats de l’Union Africaine en ce qui concerne la protection des données à caractère personnel et étatique ».
Avec Reperesdafrique