« Stop à l’escroquerie publique de Digo et complices », voici l’un des messages qu’on pouvait lire sur les pancartes des victimes de la société de trading CACESPIC IF Sarl ce mardi, dépassés par l’indifférence de la société depuis maintenant plusieurs mois. En effet, depuis décembre 2020, bien avant la sortie du ministre de l’économie et des finances Sani Yaya, qui, via une mise en demeure, a ordonné la fin immédiate des activités des sociétés de trading, cryptomonnaies et placements assortis de promesses de rendements, la société CACESPIC IF Sarl tournait déjà ses souscripteurs en bourrique. En dépit de la consigne de l’argentier du gouvernement togolais de rembourser jusqu’au dernier centime les capitaux des souscripteurs, le premier responsable de la société, le sieur Diego Ayaovi refuse d’obtempérer. Ne pouvant plus, les victimes sont montées au créneau mardi devant les professionnels des médias.
Une délégation de plus de 1000 victimes avec un investissement de plus de 800 millions de FCFA, devant la presse a dénoncé ce qu’ils qualifient d’escroquerie de la part de la société CACESPIC IF Sarl. Ces victimes ont fait savoir leurs frustrations face aux petits jeux du responsable de la société qui depuis décembre 2020 a cessé ses activités sous prétexte que la société a des problèmes sur le marché mondial.
Lire aussi: Suicide à Adetikopé : la victime faisait du trading et devait 277 millions aux clients
« Il y a détournement de fonds par mes collaborateurs, il y a Covid-19, on ne veut pas d’attroupement devant la société, on a investi sur un compte bloqué donc patienter jusqu’à mi-février 2021. On vous rappellera pour vous servir » voilà les excuses données par la société à chaque fois. Avec des menaces comme « Ceux qui ne peuvent pas attendre, peuvent résilier leur contrat ».
Selon le premier responsable de la société, elle a fait faillite. Mais en dépit cette soit disant faillite, la société continuait de recevoir des investissements, ont souligné ces souscripteurs.
Lire aussi: [Trading au Togo] : Voici la solution de J GLOBAL CAPITAL pour éviter les arnaques !
Même l’Avocat sollicité pour suivre le remboursement a fait preuve de diversion pendant des semaines étant de mèche avec les responsables de CACESPIF IF.
« Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas de précision sur le remboursement de nos capitaux » lit-on dans la déclaration des victimes.
Cette lutte donne déjà la peau des fesses à ces jeunes gens qui ont choisi de passer par les médias pour se faire entendre par les premières autorités du pays.
« Nous sommes devant vous parce que nous sommes dans la douleur. La société CACESPIC IF joue avec nous. Il faut que nos autorités interviennent. Nous souscripteurs avions prêtés de l’argent pour investir auprès de cette société. Aujourd’hui, on a la pression. On est poursuivi par les banques, les microfinances, nos amis. La société CACESPIC IF nous a fait des propositions alléchantes. Mr Digo Ayaovi a mis les moyens pour nous haranguer en nous faisant croire qu’il n’y avait pas de risque, lui étant un professionnel du trading. Aujourd’hui, on a la pression. Sur 8000 souscripteurs, il paie que 7 à 13 personnes à chaque fois. Ce n’est que dès le début qu’il a payé 123 personnes. Nous considérons ce que fait la société comme de l’escroquerie. Nous appelons nos autorités au secours » s’est indigné Ayaba Sahaba, porte parole des victimes.
Lire aussi: Trading au Togo : quand les autorités ouvre la chasse aux tradeurs
Et d’ajouter qu’ « Il fallait voir l’espoir que nous avions eu après la sortie du ministre, mais quelques jours après, il s’est éteint parce que le gouvernement ne réagit pas ».
Pour ces victimes, le gouvernement ne devrait pas laisser CACESPIF IF mener ses activités sur le territoire togolais et faire de la publicité sur la chaîne nationale à travers des projets si la société n’est pas légale. Tout ce tapage médiatique à contribuer à berner l’opinion, a regretté la porte parole. Les victimes demandent que justice soit rendue. Ils veulent rentrer en possession de leurs capitaux.
Lire aussi: Trading : du jackpot à la faillite, la panique des investisseurs au Togo
linterview